En 1781, Mozart quitte Salzbourg et son emploi auprès de l’archevêque Colloredo, avec qui il ne s’entend pas. C’est donc un musicien tout nouvellement libre, indépendant, et en quête de gloire qui s’installe à Vienne. Mais pour réussir une carrière musicale dans la capitale autrichienne, il est indispensable de se faire avant tout un nom dans le domaine de l’opéra. Aussi, quand l’empereur Joseph II lui passe commande d’un nouvel ouvrage en allemand pour le Burgtheater, c’est plein d’enthousiasme que le jeune compositeur s’attèle à la tâche. Avec L’Enlèvement au sérail, Mozart s’éloigne de l’opera seria alors dominant à l’époque, et développe un genre plus national : celui du singspiel. Il cède également à la mode des turqueries, dans le choix du sujet ainsi que dans l’utilisation de certains instruments évoquant la musique orientale (piccolo, triangle…).
Fin juillet 1781, le librettiste Stephanie apporte un premier jet du livret à Mozart, qui se met immédiatement au travail et compose très rapidement : à la fin du mois d’août, le premier acte est déjà terminé. Non pleinement satisfait du livret par endroits, Mozart suggère à l’auteur certaines modifications, ce qui l’empêche de composer en attendant le remaniement de l’histoire. Il ne reprend le travail qu’au début de l’année 1782, et fin mai, l’opéra est achevé.
Arrangement pour Brass Band par Cédric Vergère.