Astor Piazzolla (1921 – 1992) était un compositeur, bandonéoniste et arrangeur de tango argentin. Son œuvre a révolutionné le tango traditionnel en un nouveau style appelé « nuevo tango », incorporant des éléments de jazz et de musique classique. Il est surtout connu pour son « Libertango » et son « Adiós Nonino ».
En 1968, Piazzolla a composé l' »operita » (petit opéra) « María de Buenos Aires », dans lequel il combine les techniques contrapuntiques classiques apprises auprès de Nadia Boulanger avec les « milongas » à l’harmonie verticale et le jazz du milieu du siècle. La musique s’inspire de l’idiome du « nuevo tango » qui a rendu Piazzolla célèbre.
La malheureuse María, née « un jour où Dieu était ivre » dans une banlieue pauvre de Buenos Aires, se dirige vers le centre de Buenos Aires, où elle est séduite par la musique du tango et devient une prostituée. Voleurs et tenanciers de bordels, réunis lors d’une messe noire résolvent sa mort. Après sa mort, elle est condamnée à un enfer qui est la ville elle-même : son Ombre, maintenant, marche dans la ville. Elle est redevenue vierge, est fécondée par la parole du poète gobelin, et donne naissance à une enfant María, qui est peut-être elle-même.
L’arrangeur slovène Gregor Kovacic a arrangé une « Suite de tango » de « María de Buenos Aires » pour voix, accordéon et orchestre symphonique. En option, la partie d’accordéon peut également être jouée par l’orchestre.