Lors d’un voyage à Paris, j’ai eu l’occasion de visiter le musée du Louvre. Si celui-ci est surtout connu pour exposer la célèbre Joconde de Leonardo Da Vinci, il regorge de pépites que l’on découvre en se perdant dans ses différentes galeries. Parmi ces tableaux moins connus, l’un d’eux m’a particulièrement touché : Magdalena Bay, du peintre français François-Auguste Biard (1799-1882).
L’œuvre représente un magnifique paysage enneigé de l’île norvégienne du Spitzberg. Cependant, au premier plan, la présence des débris d’un navire, de corps recouverts de neige et d’un personnage visiblement agonisant nous fait comprendre que de tragiques évènements y ont eu lieu. Ainsi, un fort contraste se forme sur cette toile entre la mort et le sublime, entre la désolation des rescapés du naufrage et la magnificence du paysage. Lorsqu’on se penche plus en détail sur le tableau, l’on remarque que des traces de pas ont été faites dans la neige : ainsi, quelqu’un serait-il parti chercher de l’aide ? Cette petite lueur d’espoir rend le tableau encore plus touchant.
J’ai tenté dans cette œuvre de décrire les différents éléments du tableau, en usant de sections contrastantes et de dissonances (notamment, le conflit entre le mineur et le majeur) pour rendre la dualité entre la mort et le sublime. L’œuvre tente également de mettre en évidence une palette assez large de couleurs orchestrales, des envolées les plus chatoyantes aux plus sombres couleurs des cuivres graves.
En 2024, cette œuvre a remporté le premier prix ainsi que le prix attribué par l’orchestre lors du 9ème concours européen de composition pour Brass Band, qui se tenait à Palanga (LT). La création a eu lieu le 2 mai 2024 par le Cory Band, sous la direction de Philip Harper.