Sous-titré « L’art du slotting », ce merveilleux livre de Charles Colin va au-delà de la méthode de Clarke et comble le fossé entre la technique du souffle fraternel et le slotting parfait à la trompette. « Les principes de base de la respiration profonde et allongée sont bien exposés dans le volume 2 de la méthode d’Herbert L. Clarke. » Dit Colin, « ce sont les compétences de base qui permettent aux articulations de commencer avec un murmure pp et de se développer jusqu’à n’importe quel niveau dynamique décrit. C’est ici que la synchronisation du souffle avec le mouvement des pistons est la mieux développée. Une compétence complémentaire très nécessaire pour les musiciens de cuivres est le développement du trille des lèvres. Jamais forcé, il peut conduire à des arpèges d’une octave puis à une série dans une gamme de deux octaves. »
Le talent pour les intervalles de fente repose fermement sur la capacité à faire des trilles labiales. Le meilleur trille est fondé, essentiellement, sur le mouvement rapide du centre d’un ton au centre d’un autre tout en conservant la définition des deux. Le meilleur moyen d’y parvenir est de trouver d’abord le centre, c’est-à-dire la fente, du premier ton, puis de reproduire l’exploit dans le second. En commençant par les secondes mineures, cela peut être étendu aux tierces, quartes, etc. jusqu’à des arpèges entiers sur deux octaves.
Le rainurage est également une très bonne technique conçue pour tester la focalisation du son des trompettes. Étant donné que l’une des caractéristiques distinctives des trompettes de meilleure qualité est leur capacité à se verrouiller au centre d’une hauteur, et ainsi aider le musicien dans sa production de hauteur et de son, la capacité du musicien à effectuer un rainurage efficace lui fournit un test avec lequel il peut évaluer plus en détail un instrument.